Salon du livre : day 1, mercredi 14 mars
Bonjour à tous !
Je me disais que ça faisait un bout de temps encore que je n'avais rien publié. Et comme la semaine dernière je n'avais absolument pas d'idées (Mon inspiration est à -10 en ce moment...), j'ai décidé de ne pas rater l'occasion et de partager avec vous mon expérience au salon du livre... QUi pour l'instant n'est réduite qu'à un seul jour, puisque c'était hier (mercredi 14 donc) que j'y ai mis les pieds.
Pour que vous compreniez bien le contexte, il faut d'abord que vous sachiez que les élèves en DUT métiers du livre ont pour obligation d'effectuer un stage pour toute la durée du salon du livre, histoire de nous donner l'occasion de voir comment il se passe depuis l'autre côté des stands. Vous connaissez mon goût pour les mangas : j'ai donc demandé à une petite maison d'édition spécialisée dans le domaine de me prendre avec eux pour ces cinq jours, et après moult tribulations, les conventions de stage ont fini par être signées. Je ne vous raconte pas le soulagement !
Premier jour, donc. Rendez-vous à 14h30 à l'emplacement du stand. Soit. Me voilà donc allégrément lancée vers le stand. Et quand j'arrive... Eh bien visiblement, quelque chose ne va pas. Eh oui : c'est très décevant de se retrouver avec un stand de 10m² quand vous aviez fait la demande pour 20 avant tous les gros concurrents, et que eux ont des étalages sur 50 m². Même pas besoin de demander pour savoir qu'ils n'ont pas eu besoin de négocier, eux. Ouch.Ce qui fait le plus mal, c'est quand on vous accuse en plus de vous y prendre à la dernière minute... Et après on dit que le Salon du livre est un bon moyen de promouvoir les petits éditeurs ? Sans doute que c'est vrai, car au moins ils ont une place et un stand à montrer au public, mais j'ose à peine imaginer à quel prix... Et si les négociations se font toujours en faveur des grands, permettez-moi de me poser sincèrement la question.
Enfin bref.
Les tables installées, il faut donc décorer le mur désespérément nu qu'il y a derrière nous (là encore, petit accroc avec l'organisation du salon, qui n'a même pas jugé bon d'indiquer le nom du stand.... En fait c'est bien simple: il n'y a rien sur l'emplacement du stand, pas même une barre transversale pour nous permettre d'accrocher des choses). Donc avec forces posters et bandeaux de promotion, voilà que nous refaisons entièrement la déco (enfin, le gérant surtout. Vous croyez vraiment que du haut de mon mètre cinquante, je vais arriver à accrocher des posters tout en haut ?).
L'opération posters se déroule sans incidents ou presque. Le ruban épais accroche mal sur le bois. Galère pour trouver des punaises. Mais quand enfin elles arrivent, tout se tient parfaitement. Comme nous sommes face à la scène et à une entrée du salon, notre papier peint improvisé se voit très bien de loin et ça, c'est plutôt pas mal comme constat.
Ensuite commence l'opération la plus délicate. L'opération "installation des livres".
C'est dans ces moments là qu'on est heureux d'être avec une petite maison d'édition... Certes, Gallimard a plus de gens sur son stand, mais aussi beaucoup plus de livres... Ce qui ne rend pas la tâche facile pour nous non plus attention !
Première étape : déterminer où on va mettre le yaoi, le shojo, le shonen et le seinen. Bon. L'équation est relativement simple. Chiffre d'affaires = yaoi. Donc le plus gros de la collection = yaoi. Donc ce qui prend le plus de place sur la table... Je vous laisse terminer. Pour ceux qui ne sauraient pas, le yaoi est un genre très prisé par les jeunes filles accros à la japanimation qui met en scène une histoire d'amour entre deux hommes. Il y a de tout, des histoires très romantiques, et des choses un peu plus hardcore... Le problème résidant dans le fait, pour nous qui aménageons, de ne pas tout mettre entre les mains des plus jeunes. Du coup, il faut hiérarchiser la collection : facile quand on a une bonne centaine de titres éparpillés dans les cartons ! Heureusement qu'il y a des gens qui connaissent le fonds et les auteurs de la maison d'édition mieux que moi...
Puis c'est le tour des nouveautés. On barde le coin de la table le plus visible du dernier Seinen (=manga adressé à des jeunes adultes), puis ce sont les nouveautés shojo (= manga plus "pour filles"), puis les shonen (=mangas plus "pour garçons").
Et là... CATASTROPHEUUUH ! On a oublié le hentai (= manga érotique ou plus pour jeunes hommes).
La bonne nouvelle c'est qu'il n'y a que trois titres et que ça tient sur deux colonnes de quatre piles. La mauvaise nouvelle, c'est que... y'a déjà plus de place.
Alors après une bonne heure à tout pousser et à tout déballer, on fait le compte des titres qui ont été oubliés dans les cartons alors qu'ils ont leur place sur le stand, de ceux qui ne sont pas en stock suffisant, des posters à rajouter pour combler les trous, ...
Et il est déjà 18h.
Un petit tour pour repérer Bragelonne, Milady, Le Léopard Masqué et le pavillon japonais (oui d'ailleurs, est-ce que quelqu'un veut bien m'expliquer pourquoi le pavillon japonais est à l'opposé du village manga ? Avec l'espace Moscou, ville invitée de cette année, entre les deux ? Je veux bien qu'entre les mangas et la littérature, ce n'est pas le même public, mais justement, pourquoi ne pas rapprocher les deux pour créer des passerelles entre l'un et l'autre ? Il y a beaucoup de jeunes adultes amateurs de mangas qui seraient opé pour s'initier à un autre genre littéraire japonais...), et puis voilà. Il n'y a plus qu'à rentrer.
Et le gain de la journée... Le badge "Exposant" ! Si ça c'est pas la classe...
